Pour obtenir les couleurs écarlates et cramoisis, les teinturiers européens utilisaient depuis le Moyen Age des insectes à rouge, rares et chers, comme le « kermès » ou « vermillon ».
Avec la conquête du Mexique, les Espagnols découvrent une cochenille, parasite d’un cactus ou nopal, qui permet d’obtenir ces couleurs destinées aux rouges de luxe. Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, son exceptionnel pouvoir tinctorial situe sa valeur immédiatement après celle des métaux précieux. Aussi, les Espagnols en contrôlent jalousement l’exploitation et l’exportation par Veracruz et Acapulco.
Un naturaliste français, Nicolas-Joseph Thiéry de Menonville réussira pourtant à s’emparer de « l’or rouge du Mexique » et à l’acclimater à Saint-Domingue.